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Un regroupement visant la protection et le développement du parc souhaite attirer de nouveaux membres au sein de la population sherbrookoise et de la communauté universitaire

«Le parc du Mont-Bellevue, un joyau à valoriser et à faire connaître»

Vincent Tricard, président du Regroupement du parc du Mont-Bellevue, est entouré de Francis Lafortune et de Cyrielle Loyer. Ces trois étudiants de l'UdeS font partie du conseil d'administration de l'organisme.
Vincent Tricard, président du Regroupement du parc du Mont-Bellevue, est entouré de Francis Lafortune et de Cyrielle Loyer. Ces trois étudiants de l'UdeS font partie du conseil d'administration de l'organisme.
Photo : Michel Caron

8 janvier 2009

Robin Renaud

Véritable îlot de nature en pleine ville, le parc du Mont-Bellevue est situé en grande partie sur les terres de l'Université de Sherbrooke. Ce parc de 200 hectares, géré par la Ville de Sherbrooke, compte deux sommets et un réseau de sentiers qui fait le bonheur de marcheurs, joggeurs, skieurs de fond et autres usagers. Mais saviez-vous que le parc compte plus de 400 espèces fauniques et floristiques? Formé en partie de plusieurs membres de la communauté universitaire et comptant quatre étudiants au sein de son conseil d'administration, le Regroupement du parc du Mont-Bellevue est une jeune association de bénévoles qui représente les usagers du parc. L'organisme souhaite mieux faire connaître ce joyau qui a de quoi rendre envieuses plusieurs villes de la taille de Sherbrooke.

Le président du Regroupement est bien placé pour parler du mont Bellevue et de son parc. En effet, Vincent Tricard met la dernière touche à un projet de maîtrise en géographie qu'il a consacré à dresser l'inventaire des attraits anthropiques et naturels du parc. En clair, le projet vise à illustrer la valeur du parc non seulement en termes de richesses naturelles, mais en soulignant le potentiel d'activités humaines qui peuvent s'y dérouler en préservant un équilibre naturel sain. «C'est ainsi que mon projet conduira à proposer des circuits touristiques thématiques liés à la culture, à l'histoire, aux panoramiques, mais aussi à la faune, à la flore, à la géologie et à la géomorphologie», dit-il.

Grand potentiel

Bien que la plupart des usagers du parc en profitent pour des activités extensives comme la marche ou la détente, une majorité de Sherbrookois associent l'endroit au centre de ski alpin. «Une grande partie de la population ne sait pas que les gens viennent y faire du biathlon, du tir à l'arc, du ski de fond ou du vélo de montagne.» C'est ce qu'a constaté Vincent Tricard durant un processus d'enquête de cinq mois où il a mené plus d'une cinquantaine d'entrevues auprès d'usagers ciblés, de représentants d'organismes, de professionnels et d'élus.

«Plusieurs répondants ont souligné l'importance de maintenir la gratuité de l'accès au parc et de proposer des attraits qui vont dans le sens du développement durable. Ils disent oui à la sensibilisation à l'environnement, mais aussi à une mise en valeur de l'histoire et du sport, et à l'utilisation du parc dans une perspective d'éducation.»

Membership et vie universitaire

Le Regroupement du parc du Mont-Bellevue veut donc initier une utilisation équilibrée du milieu afin que les Sherbrookois s'approprient le parc. Pour le Regroupement, le parc constitue également une richesse sous-exploitée par la communauté universitaire, notamment en ce qui a trait à la recherche et à l'enseignement. «Le parc offre beaucoup de possibilités aux experts en biologie ou en géographie, par exemple. C'est pratiquement un laboratoire naturel dans la cour du Campus principal. Actuellement, le Département de géomatique est un précurseur au niveau de la réalisation de divers projets qui vont contribuer à l'essor du parc», dit l'étudiant originaire de France. D'ailleurs, il ajoute que peu de villes du Québec ou de son pays d'origine peuvent se targuer de posséder un tel joyau naturel. Bref, le Regroupement ne manque pas de raisons pour continuer son action et souhaite donc accueillir un nombre plus grand de membres, dont certains pourront mettre en valeur leur propre expertise.

«Nous ne nous voyons pas comme un groupe de pression, mais plutôt comme un groupe de soutien qui peut fournir un regard avisé sur des enjeux précis, dit Vincent Tricard. C'est ainsi qu'il y a dans le Regroupement des étudiants et des diplômés dans des domaines de compétences particuliers. De plus, à l'heure où se pointe un ralentissement économique, nous souhaitons frapper aux portes d'organismes subventionnaires qui pourraient aider à développer le parc.» Le Regroupement entend aussi défendre avec ferveur l'intégrité naturelle des lieux, en surveillant notamment l'impact que pourrait avoir le prolongement de l'autoroute 410 devant passer au sud du parc.

Vincent Tricard tient d'ailleurs à souligner la collaboration exceptionnelle offerte par des acteurs clés de l'Université, de l'arrondissement du Mont-Bellevue et d'élus de la Ville de Sherbrooke. «Sans le dévouement et l'implication des représentants de ces organisations, rien de ce qui a été accompli jusqu'à maintenant n'aurait pu être possible», conclut-il.

Pour devenir membre du Regroupement du parc du Mont-Bellevue, une cotisation minime est demandée – 5 $ pour les Sherbrookois et 10 $ pour les gens de l'extérieur.

Renseignements :819 563-7170 ou 819 791-3968

Facebook : Regroupement du parc du Mont-Bellevue

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